Maynoنn

Maynoنn, c’est quoi l’histoire ?

J’ai pas grandi avec l’idée de “faire de l’art”. Au contraire, fac de droit, école de commerce internationale, mon destin était tout tracé. Mais en parallèle, le monde autour de moi faisait du bruit, m'attiraient avec ses couleurs, ses profondeurs.

J'ai grandi entre "sois musulmane" mais "pas trop", "c'est quand que tu te maries ?" et "Occupe toi plutôt de ta carrière", la pression de trouver un "vrai métier” et "fais ce que tu aimes ma fille", ne pas faire honte avec mes origines mais d'être fière de mes bleds, de m'intégrer, d'être studieuse, d'être belle donc pas voilée, charismatique mais discrète, forte tout en m'écrasant, d'être comme "eux"mais pas trop. 

Bref, j'ai grandi avec la honte d'être tout ce que j'étais, avec mes deux histoires, avec ma double vie. Jusqu'à que je comprenne, que la honte n'avait plus à me représenter et c'est ainsi que Maynoun est né

Maynoun c'est le cri d'une artiste sensible, d'une femme ambitieuse, d'une rêveuse et d'une leadeuse, d'une simple femme, d'une soeur, d'une amie, d'une fille, fière de ses héritages et de ceux de chacun qui l'entoure. 

Maynoun c'est l'expression de ce que j’ai : des souvenirs d’enfance flous, des références qu’on comprend entre nous, des mots doux cachés parfois sous des vannes. 

Y’a de la tendresse, de la vision, de la fierté, beaucoup de couleurs, un peu de nostalgie, et surtout : cette envie de représenter ce qu’on est, avec beaucoup d'amour.

Je crée pour ceux qui ont grandi entre deux-trois-quatres langues, deux ambiances, deux façons d’aimer.

Je crée pour ceux qui reconnaissent un détail et sourient.

Et j’essaie de faire ça bien — avec intention, avec soin, avec respect pour ce que ça représente.

C’est pas "juste des posters" : c’est notre héritage, joliment encadré.